Petit éloge du surf by Joël de Rosnay

Petit éloge du surf by Joël de Rosnay

Auteur:Joël de Rosnay [Rosnay, Joël de]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9791025204917
Éditeur: François Bourin Editions
Publié: 2020-06-17T22:00:00+00:00


Dompter la vague

Surfer avec les éléments

Il fut un temps où, pour préparer et anticiper une session de surf en France, il n’y avait pas grand-chose d’autre que les pages météo du Figaro, un des rares journaux à donner les prévisions à quinze jours et qui nous permettait de guetter les tempêtes en formation dans l’Atlantique nord et leur éventuelle arrivée sur les côtes landaises. Pendant longtemps, nous nous contentions de lire les indications de pression atmosphérique : à 960 hectopascals (hPa) ou millimètres de mercure, nous attendions des vagues de 3 ou 4 mètres, mais à 940 hPa, c’était une tempête avec des vagues de 5 à 7 mètres. Au contraire, vers 980-990 hPa, c’était une dépression légère qui produisait de faibles vagues.

Aujourd’hui les surfeurs disposent d’Internet ainsi que d’extraordinaires outils, dont la technologie est la même que celle utilisée dans l’armée, pour prévoir la direction et la force des vents, mais aussi l’arrivée, la taille et la qualité des vagues à l’île Maurice, en Afrique du Sud, aux îles Lofoten, en Chine ou encore au Japon. À présent, l’avancée des tempêtes et autres phénomènes météorologiques est disponible en temps réel, avec des animations qui permettent de voir leur provenance, leur intensité, vers où ces phénomènes se dirigent, quand, à quelques heures près, ils vont arriver et de quelle taille seront les vagues. Et les prévisions officielles sont complétées par les webcams désormais disposées sur tous les spots du monde et qui permettent de voir les conditions de chaque lieu à tout instant. Pour ma part, quand je suis à Paris, je consulte les prévisions une semaine à l’avance pour savoir si je vais aller ou non surfer dans le Sud-Ouest, et j’ai moi aussi installé, devant ma maison de Biarritz, une webcam qui filme le spot de Parlementia. Seul ou avec un ami, j’adore observer les vagues au moment où elles déferlent sur le littoral mais aussi regarder et compter le nombre de surfeurs qui en sortent.

Ces prévisions et ces observations montrent à quel point le bon ride espéré par tout surfeur dépend de la marée, du vent, de la direction de la houle, du type de fond sur lequel l’eau déferle : sable, rochers, corail. L’ensemble de ces éléments constitue en quelque sorte le destin d’une vague. Si le commun des mortels ne jure que par les anticyclones, synonymes de ciel bleu et de soleil, les surfeurs ne guettent que les dépressions atmosphériques et leur cortège de vents, nuages et pluies, car ce sont elles qui génèrent la houle.

Le bon ride

Après l’avoir longuement guettée, c’est de cette matière aérienne et liquide que le surfeur va faire son terrain de jeu du moment. Une fois dans l’eau, il s’approprie l’océan en trois phases. La première consiste à ramer vers le large allongé sur sa planche, pour « passer la barre », c’est-à-dire la zone où les vagues déferlent, et rejoindre le line-up, où les surfeurs guettent l’arrivée des vagues. Pendant l’étape suivante, il attend en position assise ou à plat ventre sur sa planche.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.